Fêtes galantes

Fêtes galantes

Fêtes galantes
Romances sans paroles
De Paul Verlaine
Suivies de « La légende de Paul Verlaine » par A.D. Van Bever

Autant j’ai pu être sensible aux « Poèmes saturniens » de Paul Verlaine, autant ce recueil qui regroupe deux séries de poèmes, « Fêtes Galantes » et « Romances sans paroles » m’a laissé plus froid que la banquise avant le réchauffement climatique. Je sais que les aficionados de Verlaine y verront là trésors et merveilles. J’ai bien compris que l’auteur s’exerçait à des constructions originales alternant parfois une rime sur deux et une rime sur trois. Mais rien. Pas le moindre frisson. Pas le plus petit dressage de poil de bras.

Tout n’est pas perdu cependant. D’abord parce qu’il s’agit d’une édition originale numérotée de chez Rombaldi publiée en 1937 et qu’elle est accompagnée de belles illustrations en couleurs de Calbet. Ensuite parce qu’elle est agrémentée d’un texte de Van Bever intitulé « La légende de Paul Verlaine ». C’est en fait une biographie succincte (une quarantaine de pages tout de même) qui retrace la vie du poète avec un certain parti pris en sa faveur. Si l’auteur ne cache pas les tares et les inconséquences de Verlaine, il lui pardonne volontiers ses frasques au regard de la qualité de son œuvre. Un peu comme ceux qui absolvent Louis-Ferdinand Céline en raison des quelques chefs-d’œuvre qu’il a écrits. J’ai tout de même été intéressé par le point de vue qui vient en contrepoint de celui de madame Verlaine, alias Mathilde Mauté de Fleurville, dont un hasard extraordinaire m’a fait récemment tomber sur son autobiographie dans un vide-greniers (voir ma chronique : https://jeanlouislebreton.com/?p=859)

jllb