Laurette de Malboissière

Laurette de Malboissière

Dans la série femmes extraordinaires, aujourd’hui : Laurette de Malboissière (1746-1766).

Elle n’a vécu que dix-neuf ans, mais a écrit trente-trois livres ! Née dans une famille noble et bourgeoise, Geneviève-Françoise Randon de Malboissière vit à Paris dans un bel hôtel particulier de la rue de Paradis. C’est là que des professeurs viennent lui dispenser un enseignement très complet et exceptionnel pour une femme de son époque. Elle étudie les sciences, les mathématiques, la littérature, l’histoire naturelle, pratique le dessin et la danse, apprend l’anglais, l’italien, l’allemand, l’espagnol en plus du grec et du latin. Elle sort aussi et va au théâtre ou à l’opéra dès le plus jeune âge.

À quinze ans, elle entame une belle carrière littéraire… qui ne durera que quatre ans, mais qui sera particulièrement productive. Elle traduit de nombreux ouvrages dont « De l’origine et des progrès des arts et des sciences » de David Hume. Son œuvre se compose donc de traductions, mais aussi d’écrits d’histoire naturelle, de poésies et de pièces de théâtre. Elle écrit douze comédies, quatre tragédies, une pastorale, un livret d’opéra et un fragment d’opéra-comique.

La plupart de ses écrits se trouvent aujourd’hui dans les archives privées du marquis de Luppé. Seules trois de ses œuvres ont été publiées : « Iphis et Zulie » comédie en un acte, « Lettres d’une jeune fille du temps de Louis XV » (qu’on trouve facilement en ligne) et « Une jeune fille au XVIIIe siècle, lettres de Geneviève de Malboissière à Adélaïde Méliand ». Ses lettres sont écrites sous le prénom de « Laurette » qu’elle avait elle-même choisi.

Sa volonté d’apprendre, son incroyable culture et sa passion de la vie auraient sans doute fait d’elle une personnalité de premier plan. Malheureusement elle est fauchée par la rougeole à l’âge de dix-neuf ans.

(Source principale : notice d’Adeline Gargam. http://siefar.org/dictionnaire/fr/Genevi%C3%A8ve-Fran%C3%A7oise_Randon_de_Malboissi%C3%A8re)

jllb