Cœur… vainqueur

Cœur… vainqueur

Cœur… vainqueur
Jeanne Landre
1931

Jeanne Landre était capable du meilleur comme dans « Où va l’amour », « Le doigt dans l’œil », « La gargouille », « Angèle et ouistiti » ou la série des « Echalote ». Elle était aussi capable du pire et ce « Cœur vainqueur » en est une illustration qui ne restera pas dans les annales. Une piètre bluette écrite en fin de carrière, cinq ans avant sa mort. Avait-elle besoin de laisser libre cours à son conservatisme, à une certaine nostalgie de la France d’antan, celle où tout était nécessairement mieux comme le disent encore aujourd’hui les nostalgiques du temps passé confits dans l’amertume et le fiel ?

Voici, en quelques lignes, le résumé de ce ratage littéraire. Jacqueline Jalinier est une jeune et belle Française élevée dans la tradition par ses oncle et tante (elle est orpheline), dotée d’une intelligence vive et d’un cœur sans tache. Elle aime en secret son cousin Thierry Gramont, auprès de qui elle a passé toute son enfance. Les deux enfants complices sont devenus des adultes. Thierry s’est donné pour but de devenir riche et il entre dans le monde des affaires. Il fait la connaissance d’une jeune et jolie héritière américaine, Beatrice Kearbell. Il voit en elle la possibilité d’un mariage qui lui amènerait une dot susceptible de l’aider à gravir les échelons du succès. Mais il ne sait pas s’il est véritablement amoureux d’elle.
Jacqueline, qui a été présentée à l’Américaine, lui ouvre son cœur et lui avoue qu’elle aime son cousin sans jamais le lui avoir dit. Beatrice qui n’a fait que flirter avec Thierry décide de faire le bonheur des deux Français d’une façon inattendue. Pour que Thierry s’intéresse à sa cousine et prenne conscience du fait que lui aussi l’aime, il suffit de rendre Jacqueline riche à son tour. Beatrice monte donc une affaire en association avec Jacqueline : la société « Welcomehouse » chargée d’accueillir les riches Américains en France et de les prendre en charge pour tous leurs désirs. C’est un succès. Dans son contrat de directrice, une clause autorise Jacqueline à désigner son remplaçant. Au final, elle épouse son cousin ébloui qui s’est enfin déclaré. Mais comme il ne veut pas travailler sous ses ordres, elle lui cède sa place.

C’est nul.

jllb