La Maison
Pascal
Jeanne Marais
1913
Quelle est donc cette étrange maison qui vient de s’installer sur une colline de Montfleuri-les-Pins ? Les vieilles filles du bourg ne vont pas tarder à le savoir puisqu’elles sont invitées par Monsieur Pascal, le propriétaire, et sa jolie femme Lily, à venir prendre le thé. Ce qu’elles découvrent les fait fuir dans un premier temps : il s’agit d’un lupanar au masculin. Les femmes peuvent venir s’y offrir du bon temps avec de jeunes hommes prostitués. Passé le premier mouvement de panique, ces dames reviennent peu à peu pour goûter aux charmes de la Maison Pascal.
Camille Champion, fils du maire, fait la connaissance de Lily Pascal qui se promène en ville. Il en tombe amoureux. Le coup de foudre est réciproque, mais l’époux de Lily est très jaloux et ne laisse personne approcher sa femme. Camille imagine alors de se faire embaucher dans la « ménagerie » de Monsieur Pascal pour être proche de celle qu’il aime.
Le scandale couve à Montfleuri-les-Pins quand la vérité va sortir du puits…
Dans ce vaudeville amoureux qui fit scandale lors de sa parution en 1913, Jeanne Marais inverse les codes. Elle prend le contrepied de « La maison Tellier » de Maupassant en nous décrivant la vie d’une maison close d’hommes. Façon assez féministe et très moderne pour l’époque de mettre ces messieurs devant une autre réalité… Comment vont-ils réagir ? De façon assez pragmatique en fait : la Maison Pascal a le mérite de faire marcher le commerce local. Tout va bien, tant que l’affaire reste discrète…
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