Marguerite de la nuit

Marguerite de la nuit

Marguerite de la nuit
Pierre Mac Orlan

Acheté ce matin et lu cet après-midi : un Pierre Mac Orlan, c’est toujours intéressant à se mettre sous la dent.
Dans ce court roman, il nous rejoue le Faust de Goethe à la sauce parisienne de 1924. Pour mémoire, Faust vend son âme au diable (Méphistophélès) pour rester jeune et profiter des plaisirs de la vie. Il finira par rencontrer Marguerite, pure jeune fille qui saura le sauver.
La version de Mac Orlan est intéressante. Son personnage principal, Georges Faust, vieil universitaire décati et toujours vierge, s’interroge au seuil de la mort sur le sens de sa vie. Il décide de claquer son fric dans une dernière nuit de folie et rencontre Léon, petit maquereau revendeur de came qui se trouve être en fait la réincarnation du diable. Léon propose une nouvelle jeunesse à Georges contre le salut de son âme. Georges signe, mais il ajoute une clause intéressante au contrat (que je ne vais pas vous dévoiler ici). Puis il rencontre Marguerite de la nuit, belle prostituée au cœur pur, aux cheveux roux et toujours vêtue de vert. Boum, c’est le coup de foudre. Georges sera-t-il sauvé comme son illustre ancêtre ? A vous de lire la suite dans le livre.
Pour info, le personnage de Faust qui a inspiré Goethe a bien existé. C’était un alchimiste et astrologue allemand de la renaissance. (Dr Johann Georg Faust, vous trouverez sa fiche sur Wikipédia). Mac Orlan présente son propre personnage comme un descendant de ce Faust et lui donne pour prénom « Georges » afin d’encore raffermir le lien de parenté.
Au final, ce texte est un petit exercice de style amusant qui se lit vite comme on déguste un gâteau, un dimanche après-midi.

jllb

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