Le cabaret de la belle femme

Le cabaret de la belle femme

Trouvé dans un vide-grenier, ce livre de Roland Dorgelès (1885-1973), journaliste (en particulier au Canard Enchaîné), écrivain et membre de l’Académie Goncourt de 1929 à 1973.
Ce texte est un témoignage de la Grande Guerre que l’auteur a vécue. Il y raconte le quotidien des tranchées par le biais de portraits de ses camarades et des gradés (plus ou moins stupides, souvent inhumains) qui les commandaient. On ne trouvera pas ici un récit structuré mais une enfilade de petits chapitres bien écrits, vivants, chacun étant consacré à un personnage ou à une anecdote particulière vécue par Dorgelès.
Ce sont le titre et la couverture qui ont d’abord attiré mon attention. « Le Cabaret de la belle femme »… Je m’attendais à un mélo ou, pour le moins, à une torride histoire d’amour entre un soldat et une étoile des planches. Que nenni. Ce cabaret fait l’objet d’un petit chapitre que je résume ici : un soir dans la tranchée, le gradé de service reçoit l’ordre de reprendre un village conquis par les Allemands. Il demande des volontaires. Personne ne se dévoue. Il explique alors que, dans ce village, se trouve un établissement de plaisir : « le Cabaret de la belle femme ». Aussitôt, les volontaires affluent, comme si ce nom magique pouvait leur apporter un peu de douceur, de lumière, de rêve pour les sortir de la boue. Ils partent à plusieurs, dont l’auteur. Mais arrivés sur place, ils ne trouvent que ruines désertes et fumantes. Le cabaret a été bombardé…

jllb

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