Le vin de solitude

Le vin de solitude

Il y a quelques jours, j’ai terminé la lecture du livre d’Irène Némirovsky : « Le vin de solitude ». Sans doute le roman le plus autobiographique de l’auteure. Elle y raconte la vie d’une petite fille (et son adolescence) née en Russie avant le Première Guerre Mondiale, fille d’un roturier devenu banquier d’affaire et d’une mère issue de la haute bourgeoisie qui ne pense qu’à elle-même.
Rarement, un roman aura dépeint avec une telle force la relation de détestation qui peut unir une fille à sa mère et comment le manque d’amour et d’affection peut creuser un fossé infranchissable entre deux femmes. Il se trouve que, dans la vraie vie, la mère d’Irène Némirovsky s’est comportée de façon très dure avec sa fille, mais aussi avec ses petites filles. Jusqu’à refuser de les accueillir après la guerre alors qu’elles avaient été cachées par d’autres et qu’Irène et son mari étaient morts en déportation à Auschwitz.
Pendant sa jeunesse, Irène lui rappelait chaque jour qu’elle-même était en train de vieillir…
La saga du livre (relation avec sa mère, avec l’amant de celle-ci, avec son père, la fuite en Finlande et l’arrivée en France) est calquée sur son propre destin.
Une amie m’a offert « L’affaire Courilof », autre roman d’Irène Némirovsky. J’ai eu la surprise de constater qu’il était illustré par un certain… « Le Breton » (Constant). Apparemment pas de ma famille, mais sait-on jamais ?

jllb

Les commentaires sont fermés.