Pimprenette

Pimprenette

Pimprenette
Willy

Hortense Adèle Mouchois est plus connue sous le nom de « Pimprenette de Folligny ». Cette très jolie comédienne est une cocotte qui multiplie les amants, riches de préférence, pour lui assurer le train de vie qui sied à sa condition.

Elle est la maîtresse du Prince Mihail, originaire de Morenie, pays dirigé par son cousin, le Prince Albéric 1er. René de Gernys, journaliste, s’entiche de Pimprenette qui le trouve joli, mais démuni côté porte-monnaie. Elle le prend comme amant, mais conserve le Prince qui l’entretient. Ce qui ne fait pas les affaires de Gernys. Amoureux, il voudrait posséder Pimprinette de façon exclusive.

Pour remonter les fonds du journaliste, elle le fait embaucher comme secrétaire par le Prince Mihail et voilà le trio parti en Morenie où le Prince est appelé à des fonctions de ministre de la Défense.

À Gavaçi, la capitale, Pimprenette remporte un franc succès de comédienne. Albéric 1er décide d’en faire sa maîtresse pour se venger de son cousin Mihail qui, dans le passé, avait séduit sa propre femme. Imbroglio et pataquès, Pimprenette et Gernys sont priés de quitter le pays sans tarder.

De retour à Paris, Pimprenette peine à retrouver un rôle. Gernys s’essaye à la profession de « bookmaker » pour gagner l’argent nécessaire à l’entretien de Pimprenette, mais il se fait rouler dans la farine par les professionnels des paris.

Finalement, Pimprenette décroche un rôle et doit apparaître nue à la fin du spectacle. La pièce fait scandale, mais c’est un énorme succès. Le sénateur Lagourde, vieux barbon conservateur, porte plainte pour atteinte à la pudeur. Pimprenette est ravie de ce procès qui va encore décupler sa notoriété et elle sait qu’elle ne risque pas grand-chose. Son ami Henry Maugis, journaliste et avocat, va assurer sa défense avec brio et profiter de l’occasion pour se moquer des conservateurs bien-pensants et rétrogrades. Pimprenette est acquittée. Gernys qui n’est plus amoureux d’elle (elle l’a complètement siphonné…) reste tout de même son ami. Pimprenette se remet à la colle avec le Prince Mihail de retour de Morenie…

Le livre est signé Willy, mais il n’en est certainement pas l’auteur. Toutefois, il y a mis sa patte, multipliant à l’envi les références littéraires. J’avoue qu’une telle culture au service de cette littérature de gare peut surprendre. Le scénario est indigent, les personnages faciles, les sentiments inexistants. L’histoire est juste coquine et la fesse omniprésente, un peu comme dans les mauvais San-Antonio. On se laisse tout de même bercer par cette farce. Willy s’attarde longuement et avec beaucoup de détails sur le monde des « bookmakers » qu’il a dû fréquenter. Cette partie du livre a tout d’un reportage. L’utilisation de l’argot y est plaisante. Enfin on s’amusera de lire l’intégralité de la plaidoirie de Maugis lors du procès de Pimprenette. Maugis, personnage récurrent chez Willy (et chez Colette) est en fait le double littéraire de Willy qui adore se mettre en scène comme un journaliste amateur de bonne chère et de jolies femmes qu’il était.

jllb