Boubouroche

Boubouroche

Boubouroche
Georges Courteline
1893

Pour se détendre, trois petits textes de Georges Moinaux (1858-1929), plus connu sous le nom de Georges Courteline. L’année où il écrit « Messieurs les ronds de cuir », célèbre satire de la fonction publique, il publie également ces trois petites nouvelles qui, plus tard, seront réunies par l’éditeur Albin Michel dans une collection intitulée « Les œuvres de Georges Courteline » : une série de petits volumes de 80 pages, vendus 30 centimes pièce et illustrés par des noms célèbres comme Steinlein, Albert Guillaume ou Barrère.

L’exemplaire que je possède contient trois nouvelles : « Boubouroche », « Qui a trouvé une montre » et « L’honneur des Brossabourg ». Trois textes très cocasses.

Boubouroche

Boubouroche, sympathique colosse entretient une petite maîtresse, Adèle. Il paye son loyer et tout ce qu’il lui faut pour vivre décemment er bien s’habiller. En contrepartie, il a le droit de lui rendre visite et de l’aimer dans la journée, mais elle exige qu’il rentre chez lui le soir. Un beau jour, Boubouroche croise dans l’escalier un voisin d’Adèle qui lui apprend qu’il est cocu et qu’un autre homme vit avec Adèle. Furieux, Boubouroche débarque chez elle à une heure inhabituelle pour la surprendre. Elle nie tout. Incrédule, il fouille l’appartement et découvre un jeune homme planqué dans un placard. Mais Adèle va retourner la situation (et Boubouroche) avec une incroyable maestria féminine dont je ne vais pas vous révéler le secret…

Qui a trouvé une montre

Le sieur Breloc ramasse une montre sur le trottoir, à l’angle du boulevard Saint-Michel et de la rue Monsieur-le-Prince. Honnête et consciencieux, il la rapporte au commissariat. Mais là, il tombe sur un crétin de policier qui se prend à le soupçonner et à l’accuser de tous les maux. Comme Breloc n’a pas sa langue dans sa poche, l’affaire tourne à l’algarade ! Et Courteline de faire passer la maison Poulaga pour un repaire de gourdiflots.

L’honneur des Brossabourg

La baronne de Brossabourg avoue à son mari que leur honneur a été bafoué. L’affaire s’est déroulée alors que le baron avait invité six de ses amis à passer quelques jours au château. Un soir, avant de descendre dîner, la baronne se change. Mais en enlevant sa chemise, celle-ci reste coincée au niveau de la tête, car elle s’est accrochée dans les épingles à cheveux. À cet instant un homme qu’elle ne peut voir et dont elle ne reconnaît pas la voix pénètre dans la chambre et s’exclame « Tonnerre de Dieu, la belle femme ! ». Et il profite de la situation pour la peloter copieusement. Quand, enfin, elle se débarrasse de sa chemise, l’homme a disparu. La baronne met alors au point une stratégie pour savoir qui, de ces messieurs invités, est le félon : chaque soir, elle en fait venir un dans sa couche pour lui extorquer des aveux. Entendant cette époilante confession le baron commence à s’arracher les cheveux. Je ne vous dévoile pas la chute qui est très amusante…

jllb

Laisser un commentaire