Pour ceux que l’Histoire intéresse, vous trouverez un excellent dossier ce mois-ci dans « Science & Vie – Guerre & Histoire » sur la ville de Sedan en 1870.
C’est dans cette ville que l’armée impériale française, acculée par l’armée prussienne dut rendre les armes. Napoléon III accepta la défaite et fit hisser le drapeau blanc pour éviter un bain de sang plus lourd que celui qui avait déjà eu lieu. Un bienfait succédant à un malheur, cette chute de l’Empire (déjà mal en point) marqua l’avènement de la IIIe République. Et la guerre continua, avec (entre autres) le siège de Paris, la signature de la capitulation définitive en janvier, la Commune en mars 1871… et la semaine sanglante (du 21 au 28 mai 1871) qui mit fin dans l’horreur à cette suite d’événements tragiques.
Sur le plan militaire, l’État-Major de l’armée française fut en dessous de tout et certains généraux, comme Bazaine jouèrent un double jeu, espérant un brillant avenir politique en France si l’Allemagne l’emportait et que l’Empire ou la monarchie avaient été rétablis.
Le directeur de la rédaction du magazine, Jean Lopez, résume avec un certain humour, mais beaucoup de réalisme, la situation sur le terrain : « C’est Mac Mahon qui, manœuvrant comme une pelle à tarte, est allé s’empêtrer entre la Meuse et la frontière belge, perdant tout espace pour se mouvoir. En vérité, il n’avait rien à faire à Sedan. » On connaît la suite…
