La liberté au pied des oliviers

La liberté au pied des oliviers

La liberté au pied des oliviers
Rosa Ventrella

Le petit village de Copertino se situe dans le sud de l’Italie, dans cette région des Pouilles si miséreuse que la vie y est très difficile. Depuis toujours les terres appartiennent à quelques seigneurs fortunés qui, à l’aube de la Seconde Guerre mondiale exploitent toujours les paysans comme leurs ancêtres le faisaient avec les serfs.

La famille Sozzu est pauvre. Le père, parti combattre est prisonnier en Allemagne. La belle Caterina, se retrouve avec ses deux filles, Teresa et Angelina, et sa vieille mère. Il faut nourrir tout ce petit monde. Mais elles n’ont plus rien. Les fascistes et les nervis du baron Personè les ont dépouillées. Alors Caterina cède aux avances du baron pour assurer la subsistance de sa tribu. La honte s’abat sur elle et les siens, même si les mots ne sont pas prononcés et les actes cachés.

Lorsque son mari, Nardi, revient de la guerre, les choses changent. Les paysans, sous l’impulsion du parti communiste, commencent à se révolter et à réclamer des terres. Le baron et ses hommes ne l’entendent pas de cette oreille. Nardi et son ami, le jeune et beau Giacommo vont en faire les frais.

La situation devient intenable lorsqu’Angelina, la plus belle des filles que Nardi souhaiterait voir épouser Giacommo, tombe amoureuse de Giuseppe, le fils du baron…

C’est Teresa, l’aînée, moins jolie, bègue, timide et intelligente, maîtresse des mots, qui nous conte à la première personne et vue de l’intérieur, cette tragédie italienne qui oppose deux castes : les riches et les pauvres. Rosa Ventrella, l’autrice, dit qu’elle s’est inspirée de ses grand-mères pour écrire ce beau récit où les âmes et les cœurs sont déchirés sur fond de misère au soleil.

Angelina est belle comme une actrice italienne. Sa sœur, Teresa, le lui dit (page 99): « Toi tu ressembles à la paysanne Lucrezia, la fascinante Luisa Ferida ». Si vous ne connaissez pas l’histoire tragique de la magnifique Luisa Ferida, je vous invite à la découvrir ici : https://jeanlouislebreton.com/?p=183

jllb