No Time to Die – Mourir peut attendre

No Time to Die – Mourir peut attendre

La saga littéraire de Ian Fleming continue sa trajectoire sur grand écran en s’éloignant de plus en plus de la version originale. Vu au cinéma (en VO dans notre petit village gersois !), le dernier James Bond : « Mourir peut attendre » (« No Time to Die »). J’utilise à dessein l’expression « dernier James Bond » puisque Daniel Craig a définitivement raccroché le costume de l’agent secret. La saga va-t-elle pour autant s’arrêter ? Certainement pas. J’avais entendu parler d’une femme noire pour reprendre le rôle de Bond. C’est ce qui semble se dessiner dans cet opus. James Bond, retraité, revient au service secret de Sa Majesté pour une dernière mission dans laquelle il est secondé par le nouvel agent 007… qui est bien une femme noire (Lashana Lynch). Good bye Bond, bonjour « Nomi 007 ».

Craig aura tourné cinq films de la série : Casino Royal, Quantum of Solace, Skyfall, 007 Spectre et No Time to Die. Il a fait du personnage un homme sombre, hanté par ses démons. On est loin du dragueur macho, tombeur de femmes, alcoolique mondain et à l’aise dans ses baskets symbolisé par Sean Connery. Période nettement plus distrayante et humoristique à mon goût, aujourd’hui très bien caricaturée par Jean Dujardin dans OSS 117. Les derniers « James Bond » sont menés à un train d’enfer, avec de la vraie violence et beaucoup d’effets spéciaux. La performance, comme pour « Jason Bourne » est de faire croire à une histoire complexe sur une trame toujours simpliste et qui se résume en une phrase : un méchant s’est emparé d’une arme de destruction massive et James Bond doit le neutraliser. Le réalisateur, Cary Fukanaga, y arrive plutôt bien. Comme d’habitude, on a besoin d’une jolie fille de service. On notera que Bond a un faible pour les Françaises : après Eva Green, c’est Léa Seydoux (déjà présente dans le précédent numéro) qui a les faveurs de l’espion… Et c’est sans parler de Carole Bouquet ou Sophie Marceau qui ont déjà tenu le haut de l’affiche des aventures de Bond.

Sans dévoiler l’intrigue de cet opus je signalerai que les producteurs en fermant la porte au personnage de James Bond en ont ouvert de nouvelles : le matricule 007, aussi célèbre que l’agent lui-même pourra désormais être porté par différents protagonistes : homme, femme (pourquoi pas trans ?), de toute origine ethnique pourvu qu’il-elle soit citoyen britannique. L’autre piste à suivre est celle de la descendance de James Bond. A-t-il des enfants ? Oui ? Non ? Si oui, sont-ils susceptibles de reprendre le rôle ?

Une chose est sûre, ce film marque un tournant radical dans la série et on va donc attendre la suite pour voir… Au fait, ai-je aimé ? Bof. Je dirais simplement que je ne me suis pas du tout ennuyé pendant les 2 h 40.

jllb