Agnès
Souret, née le 21 janvier 1902 à Bayonne et morte en septembre 1928 en
Argentine, est un mannequin français. Elle est la première Miss France, élue en
1920, alors appelée « la plus belle femme de France ». Agnès
Souret envoie donc une photo d’elle, en communiante avec une courte lettre dans
laquelle elle écrit : « Je n’ai que 17 ans, dites-moi si je dois traverser
la France pour courir ma chance ». 2 063 candidates se présentent
pour les éliminatoires, à l’issue desquelles 49 jeunes filles sont
sélectionnées. Agnès Souret a le teint clair, des yeux bruns et des cheveux
châtains et mesure 1,68 mètre.
Elle est élue par 115 000 voix, ou selon d’autres
sources 198 000. Dans Le Figaro, Hervé Lauwick dit d’elle « Le ciel lui
avait donné, outre une beauté éblouissante qu’on pouvait ne pas aimer, mais
certaine, infiniment de sagesse et de bonté ; elle avait ce don précieux et
rare entre tous les dons : un heureux caractère, que nul mouvement d’humeur
n’a jamais troublé. Nous ne connaissons guère, pour être dans ce cas, qu’une
seule femme illustre par sa beauté, à laquelle on pourrait peut-être en ajouter
deux, mais sûrement pas trois, dans le monde entier. C’est si dangereux d’être
trop belle ; et l’orgueil vient si vite au cœur humain ! ».
Comme son idole Sarah Bernhardt, Agnès Souret rêve
de la scène. Sa première tentative au cinéma est un premier rôle dans le film Le
Lys du Mont-Saint-Michel, qui est un cuisant échec.
Elle travaille alors comme modiste chez Madeleine
et Madeleine, puis poursuit sa carrière artistique dans le domaine de la danse
en devenant, comme sa mère avant elle, danseuse au ballet de l’Opéra de
Monte-Carlo. Elle est ensuite meneuse de revues aux Folies Bergère, à Paris.
Pendant ce temps, entre ses revues et tournées, elle revient de temps à autre
dans son Pays basque natal, où elle aime se promener sur la croisette de
Biarritz, à cheval ou avec son chien Cricri. C’est à cette époque que la maison
de famille d’Espelette est renommée Ederrena, ce qui signifie « la plus belle ».
En septembre 1928, alors qu’elle effectue une
tournée en Argentine, Agnès Souret meurt d’une péritonite à une date non
précisée. Pour rapatrier sa dépouille et lui offrir un caveau dans le cimetière
d’Espelette, sa mère vend alors tous ses biens, dont la maison Ederrena. Sa
sépulture s’orne d’un médaillon du sculpteur Lucien Danglade.
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