Cadavre au détail
Jean Bruce
À la fin des années cinquante,
lorsque Jean Bruce écrit les premières aventures d’OSS 117, alias Hubert
Bonisseur de la Bath, il ne s’encombre pas de féminisme.
Ainsi dans cet épisode baptisé « Cadavre au détail ». Une
histoire jonchée de morts et où Hubert utilise la violence, particulièrement
envers les femmes. Son machisme atteint son apogée lorsqu’il assiste à une
séance de torture infligée sous ses yeux à l’une de ses collègues pour le faire
parler. Extrait (p.209) : « Il ne parlait pas lorsqu’on
le torturait lui-même, pourquoi se serait-il subitement montré bavard parce que
l’on en torturait d’autres ? Pour la simple raison qu’il s’agissait d’une femme ?
Allons donc ! Rien n’avait obligé cette femme à venir se fourrer dans une telle
galère… Que n’était-elle restée, comme les autres, à repriser des chaussettes
et à préparer des ragoûts ? »
Le problème est qu’il n’y avait aucune dose d’humour
dans ces propos. Bon, il faut resituer dans le contexte, mais tout de même…
(Sinon, je m’éclate toujours autant à relire les
aventures d’Hubert qui me ramènent sur la planète des années 50/60).