Claudine en ménage
Colette
Je tourne au rythme d’un « Claudine » par jour et je me régale. Cette fois, Claudine est mariée à un homme plus âgé qu’elle d’une vingtaine d’années qui est à la fois son père, son mari et son amant. Elle adore ça et demande même à être dominée… sans rien sacrifier de sa liberté, bien entendu. Claudine fait la connaissance de la belle Rézy, jeune femme blonde sensible, sensitive, sensuelle, sensationnelle (et tout ce qui commence par les « sens »…) dont elle tombe amoureuse et réciproquement. Loin de lui reprocher cet amour qu’il a pressenti, son mari l’encourage et va même jusqu’à leur offrir une « fillonnière » de sorte que les deux femmes puissent vivre leur idylle en paix. Mais, coquin de sort, les roues vont se gripper et Claudine va connaître son premier grand chagrin.
Quelle incroyable sensualité dans cet épisode où tout est suggéré et où les baisers tiennent une place de premier plan, mais pas seulement (il faut le lire pour le comprendre). Claudine est polyamoureuse : elle aime son mari et une autre femme (et d’autres femmes) elle aime sa chatte (entendez-le comme vous voudrez), elle aime les arbres, elle aime la nature et c’est toujours dans les bois protecteurs qu’elle se réfugie en cas de Trafalgar.
Finalement, toute la série des Claudine tourne autour de cette unique thématique : le polyamour. Peut-on aimer jusqu’à la sexualité plusieurs personnes à la fois ? N’est-ce pas là un thème furieusement d’actualité ? Colette y apporte ses réponses qui, elles aussi, sont d’une étonnante modernité.
Encore un épisode à lire et, au final, j’irai un peu plus loin dans l’analyse…