Dans la série femmes extraordinaires, aujourd’hui :
Hélène Berr.
J’ai lu son journal hier soir. Très émouvant, il montre au quotidien la rapide
montée de l’antisémitisme, puis les brimades, les arrestations et l’horreur des
déportations. « Horror, horror, horror » sont les trois derniers mots de son
journal. Une belle écriture et des études très brillantes présageaient pour
elle une grande carrière littéraire.
Sa fiche Wikipédia :
Hélène Berr, née le 27 mars 1921 à Paris et morte en avril 1945 au camp de concentration de Bergen-Belsen,
est une jeune Française juive, auteure d’un journal relatant sa vie de 1942 à
1944 qui fut publié pour la première fois en 2008.
Née dans une famille juive d’origine alsacienne et
descendante de l’ingénieur Maurice Lévy, Hélène Berr préparait l’agrégation d’anglais.
Dans son journal truffé de citations de Shakespeare ou de Lewis Carroll, la
guerre n’est d’abord qu’un mauvais rêve ». Ce journal raconte la vie
quotidienne et les épreuves, comme le port de l’étoile jaune en juin 1942, de
la jeune femme.
Ne pouvant passer l’agrégation en raison des lois
antisémites du régime de Vichy sur le statut des Juifs, Hélène Berr se présente
au siège de l’Union générale des israélites de France (UGIF) où elle est
recrutée comme assistante sociale bénévole le 6 juillet 1942. Trois mois
plus tôt, à l’occasion d’une dédicace qu’elle obtient de Paul Valéry, Hélène
Berr entame ce jour-là, le 7 avril 1942, un « Journal » que, dans la
préface de l’ouvrage publié en 2008 aux éditions Tallandier, Patrick Modiano
compare au style de Katherine Mansfield.
Hélène Berr est arrêtée à son domicile situé dans
le 7e arrondissement de Paris, le 8 mars 1944 à l’aube, détenue au camp de
Drancy, puis déportée à Auschwitz avec son père et sa mère, le 27 mars
1944, jour de ses 23 ans. D’Auschwitz, elle est envoyée à Bergen-Belsen. Un
matin, ne pouvant se lever à l’heure de l’appel, elle est battue à mort par une
gardienne, quelques jours avant la libération du camp par les troupes
anglaises, le 10 avril 1945 (Mariette Job, son éditrice et nièce, qui
apporte ces précisions, suggère cette date sans la préciser formellement).
Hélène Berr était la fille de Raymond Berr
(1888-1944), polytechnicien (X 1907), ingénieur du corps des Mines,
vice-président de l’entreprise Kuhlmann (qui fusionnera plus tard avec
Péchiney), déporté par le même convoi qu’elle le 27 mars 1944, le « Convoi
no 70 ». Sa mère, Antoinette Berr (1891-1944) est également déportée dans
ce convoi.
Le nom d’Hélène Berr a été donné à une médiathèque
du douzième arrondissement de Paris, ainsi qu’à un amphithéâtre de l’Université
Paris-Sorbonne (site de Clignancourt).