La fille de l’exposition universelle 1878

La fille de l’exposition universelle 1878

La fille de l’exposition universelle 1878
Scénario Jack Manini
Dessins Étienne Willem
Couleurs Tanja Wenish

Éditions Grand Angle

Aujourd’hui un peu de BD avec cet excellent album, « La fille de l’exposition universelle 1878 », directement dans la lignée des « Adèle Blanc-Sec » pour ceux qui ont connu. Cette fois l’héroïne est une cartomancienne, Julie Petit-Clou, 35 ans, dont la roulotte est située juste à côté de l’entrée de la grande Exposition. Mais voilà que sur la demande d’un savant conférencier spécialiste de phrénologie, la police décide d’expulser la belle Julie. Bien entendu, celle-ci n’a pas l’intention de se laisser faire. Allant défendre sa cause auprès du professeur en question, elle met le doigt dans une machination diabolique et sera bientôt impliquée dans une série de meurtres. Aidée de ses trois frères et d’un jeune savant, Julie risque sa vie pour faire éclater la vérité. Quant à la police, elle cherche par tous les moyens à étouffer cette affaire qui ne peut que générer une très mauvaise contre-publicité pour l’Exposition Universelle.

Même si le scénario est un peu capilotracté, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire cette BD, car elle est le prétexte à nous raconter ce que fut la magnifique (et déficitaire) Expo Universelle de Paris en 1878 qui attira plus de 16 millions de visiteurs. L’histoire mêle intrigue policière et progrès technologiques. On y apprend, entre autres choses, que la tête de la statue de la Liberté de Bartholdi y fut exposée avant son départ pour l’Amérique et qu’on pouvait la visiter. L’album (comme pour les Lucky Luke) se conclut par un petit dossier historique de 6 pages qui complète le voyage dans le temps.

Dans la foulée, j’ai ressorti un des grands dossiers de l’Illustration qui sommeille dans ma bibliothèque consacrée aux Expositions Universelles à Paris. Il y en a eu huit (1844, 1855, 1867, 1878, 1889, 1900, 1937, 1947). Celle de 1878 est intéressante, car elle est la première « républicaine » après les deux précédentes qui ont eu lieu sous le Second Empire. Pour autant elle n’en est pas moins fastueuse. À cette époque, la France était l’un des phares de l’industrie et de l’art. Des temps qui sont aujourd’hui révolus…

PS : Cet album fait partie d’une série de trois : « La fille de l’Exposition Universelle — 1855 », « La fille de l’Exposition Universelle — 1867 », « La fille de l’Exposition Universelle — 1878 ». Chaque album est une histoire complète. Sans le savoir, j’ai commencé par la dernière. Je lirai avec plaisir les deux BD précédentes.

jllb