Début 2004, après avoir travaillé quelque temps pour Sud-Ouest comme correspondant, l’envie me prend d’aller plus loin dans le journalisme régional. Je cherche à m’intégrer dans une revue existante ou bien à en créer une nouvelle.
J’entame des négociations avec Robert Castagnon à propos de sa revue « Gascogne – La talenquère », un luxueux trimestriel. Malheureusement, l’accident de voiture qui sera fatal à Robert Castagnon met un terme à ces discussions pourtant intéressantes.
J’apprends alors qu’un spécialiste parisien de la communication vient de racheter la Gazette du Gers, un hebdomadaire qui fêtait ses 100 ans et qui avait bien besoin d’être dépoussiéré.
Je prends donc contact avec François Missonnier qui m’explique ses grands projets pour la Gazette et les imprimeries de Gascogne dont il a pris le contrôle. Il souhaite rénover l’ensemble et faire de la Gazette l’hebdomadaire moderne du Gers. Je lui présente un schéma rédactionnel et une organisation du travail. Nous faisons affaire et Missonnier confie à Anyware la rédaction en chef de la Gazette.
L’aventure durera trois mois, le temps de me rendre compte que rien ne correspond au projet initial et de voir que les méthodes de travail de François Missonnier ne me conviennent pas. L’argent promis pour rénover le magazine n’est pas au rendez-vous. Le budget de la Gazette est calamiteux et annonce une déroute imminente. Les conditions de travail pour les ouvriers de l’imprimerie datent du 19e siècle. Je saute sur le premier prétexte pour renvoyer Missonnier dans les cordes et mettre fin à notre collaboration.
Aujourd’hui la Gazette est morte de sa belle mort.