Dans la série femmes extraordinaires, aujourd’hui Lucile Capuron.
Cette chercheuse née en 1973 à Bordeaux s’est spécialisée dans les recherches sur le cerveau. Alors que tout le monde pensait que celui-ci était protégé des processus inflammatoires, elle a mis le contraire en évidence. Oui, nos petits neurones peuvent surchauffer provoquant de graves dépressions ou des troubles de l’humeur. C’est en étudiant des patients en phase terminale de cancer, victimes de graves dépressions, qu’elle a montré qu’une inflammation chronique pouvait générer des pathologies mentales. C’est aussi le cas pour l’autisme ou la schizophrénie.
Après six années passées à l’université Emory d’Atlanta, elle revient en France et en 2013 prend la direction d’un laboratoire de recherche à l’INRA. Elle y étudie la sérotonine et la dopamine, deux neurotransmetteurs responsables de l’humeur. De son travail de recherche ont découlé des études cliniques sur la dopamine qui permet de contrecarrer l’inflammation du cerveau et de lutter contre la dépression et l’anxiété. En 2018, ses travaux ont été couronnés par le prix Marcel Dassault pour les maladies mentales, doté de 300 000 €. Savante, brillante et sympa.