#MeFoot

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Lucie Brasseur
Editions du Rêve
192 p. 14,95 €

Arrivé aujourd’hui dans ma boîte aux lettres : à peine reçu, aussitôt lu !

Tout comme Lucie Brasseur, auteure de cet essai, le football ne coule pas dans mes veines et je n’ai jamais développé de grande passion pour ce sport. J’ai, comme beaucoup, suivi le parcours de l’équipe de France masculine en coupe du monde. En dehors de ça, je ne regarde aucun match sur le petit écran.
En revanche, la question féministe m’intéresse et puisque la période est à la coupe du monde de foot féminin, le livre de Lucie tombe à point nommé. Ce qui a déclenché son envie de l’écrire a été la réflexion du petit garçon de son chéri, lui disant qu’il ne « savait pas que les filles avaient le droit de jouer au football ». Cash. Aussitôt Lucie prend sa plume, son sac à dos, son téléphone et s’adjoint les services d’un caméraman. La voilà partie, globe-trotteuse impénitente, pour rencontrer et interroger des personnalités du foot féminin : en France, en Hollande, en Allemagne, au Portugal, en Espagne…

Elle emmagasine des interviews et structure son livre autour de thématiques fortes : l’origine des inégalités, le sexisme dans le foot, le féminisme dans le foot, les différences de pratique entre femmes et hommes, les financements du foot féminin et les rémunérations pour les joueuses, la parentalité et enfin le foot féminin à l’étranger.

On apprend pas mal de choses au fil des pages et ce qu’on imaginait se confirme : en foot comme dans beaucoup de sports, les femmes sont victimes de comportement machistes. Elles sont aussi sous-payées et, pour celles qui s’engagent professionnellement, l’avenir n’est pas assuré après leur carrière purement sportive.

Mais les choses changent petit à petit. L’engouement de la coupe du monde, la prise de conscience de responsables des hautes instances et, surtout, l’énergie et la passion développée par les joueuses professionnelles sont autant de facteurs positifs. Il y a désormais 200 000 licenciées en France contre 40 000 il y a de cela dix ans.

Enfin, connaissant personnellement Lucie, sa bienveillance, sa gentillesse, son dynamisme et son engagement, j’ai partagé son plaisir en lisant ses interviews.

Dans ce livre, vous trouverez donc le compte-rendu de ses rencontres avec Marinette Pichon (1ère joueuse professionnelle en France), Mélissa Plaza, Béatrice Barbusse, Sandrine Roux, Célia Sasic, Estrela Paulo, Darlene, Aïssatou Tounkara, Mathilde Kack, Eugénie Le Sommer… mais aussi Mickaël Landrau et Marie-Georges Buffet.

Lucie Brasseur
jllb