Dans la série « femmes extraordinaires », aujourd’hui : Zulma Bouffar.
N’est-il pas jouissif d’apprendre que Zulma Bouffar fut l’une des égéries de… l’opéra bouffe ! Il faut croire que son nom la prédestinait à chanter. C’était d’ailleurs son véritable patronyme puisqu’elle était la fille du comédien Élie Agel Bouffar (dont personne ne se souvient…) Cette Néracaise née en 1843 a débuté sa carrière de joyeux pinson dans la cité phocéenne avant que des contrats mirifiques ne l’amènent à voyager : Belgique, Suède, Danemark, Pays-Bas, Allemagne. Elle fait fleurir la chansonnette française et ça plait. Mais voilà qu’en Sarre, dans la petite ville de Hombourg (à ne pas confondre avec le port d’Hambourg), elle fait la connaissance de Jacques Offenbach. Zulma a la cuisse légère et Jacques un tempérament bouillant : deux enfants vont naître de cet amour caché. De sa collaboration avec Offenbach vont également naître des opérettes et des opéras bouffe dont « La vie parisienne » et « Le voyage dans la lune » (elle n’y sera « que » chanteuse, mais souvent avec le 1er rôle).
Elle jouera et chantera jusqu’en 1887, puis prend la direction du théâtre de « L’Ambigu Comique », boulevard du Temple, avant de se retirer et de finir ses jours à la Maison de retraite des artistes à Pont-aux-Dames. Elle y décède en 1909. RIP Zulma !