Pour le bon
motif
Jeanne Marais
1917
Marcel d’Arlaud est un auteur de théâtre à succès, spécialiste des vaudevilles enchaînant les adultères ratés et les mariages réussis. Il reçoit un jour une lettre dactylographiée, signée Suzanne Tardivet et accompagnée d’une photo représentant une superbe jeune fille. Arrivée en âge de se marier, mais n’ayant toujours pas trouvé chaussure à son pied, Suzanne demande à Marcel des conseils pour dénicher l’époux idéal et le prie de lui répondre en poste restante. Or, le nom de « Tardivet » n’est pas inconnu à Marcel. C’est celui d’un l’employé de la banque Salmon où d’Arlaud possède un compte. Lettre et photo en main, il va voir Tardivet et lui demande si Suzanne est bien sa fille. La réponse ne manque pas de l’étonner : la signature est de Suzanne, sa benjamine, mais la photo est de Gilberte, son aînée et seule Denise, sa cadette sait taper à la machine.
Tardivet, brave homme veuf et père des trois donzelles ne s’est pas rendu compte qu’elles se désespéraient de trouver un mari. Marcel d’Arlaud décide alors de répondre à cette demande originale et se fait fort de les caser toutes trois en un temps record. Ayant des comptes à régler avec des proches, il se propose de piéger quelques faux-amis et de les faire tomber dans les filets du mariage. Car, pour d’Arlaud, le mariage est forcément un piège et un renoncement à la liberté. Il va ainsi pouvoir exercer dans la vie ses talents de démiurge et d’auteur imaginatif. Mais la réalité n’est pas le théâtre et il ne tarde pas à réaliser qu’on ne manipule pas impunément les personnes comme des marionnettes.
Ce livre de Jeanne Marais reprend une fois de plus ses thèmes obsessionnels : l’amour, le mariage, le mensonge et la manipulation. Le texte est très bien enlevé, les péripéties se succèdent à vive allure et le tout se lit avec autant de plaisir que si l’on regardait une de ces vieilles émissions : « au théâtre ce soir ». Une vraie bonne détente.
PS : la fausse couverture est de moi. J’ai lu ce livre sous forme électronique…
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