Ali-Baba et les quarante Voleurs
Illustrations de Robida
Il fut un temps où le politiquement correct et la pensée unique n’avaient pas encore ravagé les esprits, un temps où le risque et l’aventure faisaient partie du quotidien, un temps où les histoires racontées aux enfants grouillaient de méchants très méchants…
Je me suis régalé à lire cet « Ali-Baba » chiné dans un vide-grenier. Un livre sans date (je le situe entre 1930 et 1950), édité par « L’Imagerie Merveilleuse de l’Enfance » ( !). Merveilleuse, certes, mais effrayante aussi puisque cette version destinée aux gamins n’est pas expurgée. Elle nous est livrée toute crue avec son lot d’assassinats. Ainsi, Ali-Baba découvre-t-il le secret de la grotte des voleurs. Il en parle à son frère Kassim qui décide d’y faire une virée en solo. Mais une fois à l’intérieur, Kassim oublie la formule magique et ne peut ressortir. Il est alors surpris par les voleurs qui l’exterminent sans pitié et dépècent son corps. Les voleurs cherchent ensuite à savoir qui possède leur secret et trouvent la piste d’Ali-Baba. Ils décident de l’éliminer. Leur chef se fait passer pour un marchand accompagné de 39 ânes portant des outres d’huile, et il demande à être hébergé par Ali-Baba. Dans les 39 outres sont cachés 39 voleurs qui doivent sortir la nuit pour assassiner leur hôte. Mais Morgiane, la domestique, évente la ruse et verse de l’huile brûlante dans toutes les outres afin d’ébouillanter mortellement chacun des 39 voleurs. Découvrant ce massacre, leur chef, Khodja Houssein, se sauve avec l’intention de se venger. Il revient plus tard, déguisé, et se fait passer pour un ami du fils d’Ali-Baba. Mais Morgiane le reconnaît et l’assassine d’un coup de poignard. Les quarante voleurs sont discrètement jetés dans une fosse. Ali-Baba propose à Morgiane d’épouser son fils. La famille et ses descendants vécurent heureux et riches… C’est trash à souhait et ça m’a beaucoup plu. Illustré par Robida en prime…