Fourmies la rouge

Fourmies la rouge

Fourmies la rouge
Alex W. Inker

Éditions Sarbacane

Je suis assez amateur de romans graphiques et j’ai été attiré par celui qui traite de la fusillade de Fourmies, dans le nord, surnommée « Fourmies la Rouge » en raison de la dramatique révolte des ouvriers qui agita la ville en mai 1891. En cette fin de 19e siècle, les ouvriers étaient traités pire que du bétail par des patrons sans état d’âme. Ils commencèrent donc à se réunir pour porter des réclamations simples : la journée de 8 heures, la suppression des règlements léonins, la paie tous les huit jours, la création d’une caisse de retraite et l’amélioration des conditions sanitaires à l’usine ou à l’atelier. Mais c’était déjà beaucoup trop demander. Le patronat uni de Fourmies et des environs (sauf un patron), qui représentait 50 filatures, fit appel à l’armée pour réprimer le défilé du 1er mai 1891 au cours duquel les ouvriers voulaient présenter pacifiquement leurs revendications.

Bilan de la journée : neuf morts, dont une jeune fille, Maria Blondeau, et 35 blessés. Cet événement provoqua la stupeur dans toute la France et Jean Jaurès lui-même se déplaça à Fourmies pour y tenir un grand discours.

C’est le destin de Maria qui nous est conté dans ce roman graphique. Mais déception : le scénario ne prend aucun recul, le trait est grossier, le récit très mal construit. Bref, c’est un raté à mon goût. Le seul mérite de l’album étant de rappeler cette tragédie de l’histoire du mouvement ouvrier.

En illustration : une planche de la BD et la une du Petit Parisien de l’époque

jllb

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