Le culte du
moi
Sous l’œil des barbares
Maurice Barrès
Dans sa biographie de Jean de Tinan, Jean-Paul Goujon disait que cet auteur et de nombreux autres de sa génération avaient été influencés par les textes de Maurice Barrès. N’ayant jamais rien lu de ce dernier et curieux comme à l’accoutumée, je me suis procuré sa trilogie (qui semble être son texte phare) sur « Le culte du moi ».
Chose rare, ce livre m’a mis en colère. Et j’ai pensé que Maurice Barrès était un con. Oui, je sais, il m’arrive peu souvent d’être grossier, mais ce type m’a énervé. Un garçon qui commence par vous prévenir que si vous ne comprenez rien à ce qu’il écrit c’est que vous êtes le dernier des imbéciles, ça démarre mal. D’autant qu’effectivement, je n’ai rien compris à son salmigondis poético-symboliste qui est torché de la pire des façons : j’en ai mal aux yeux. J’ai abandonné au bout de la quarantième page avec une forte envie de déchirer l’ouvrage. Autant de fatuité, de prétention, d’orgueil et d’afféterie chez un garçon qui se prend pour le nombril du monde, ça m’a hérissé.
Barrès développe une thèse qui enfonce des portes ouvertes et qui se résume en une phrase : « soyez vous-mêmes et tâchez de ne pas vous laisser influencer par les autres ». Eh bien voilà, il n’avait qu’à le dire en une ligne plutôt que de se lancer dans une pompeuse emphase. Vraiment, quel con.
Après ce tir d’artillerie qui m’a soulagé, je suis allé consulter sa fiche Wikipédia. Pour apprendre qu’ayant débuté à la gauche de l’échiquier politique, il a fini à l’extrême droite chez les nationalistes purs et durs. Finalement, ça n’a fait que confirmer ce que je pensais.
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