Retour à Martha’s Vineyard

Retour à Martha’s Vineyard

Retour à Martha’s Vineyard
Richard Russo

Martha’s Vineyard est une île appartenant au Massachusetts et située un peu au sud de Cap Cod. Elle me fait rêver depuis longtemps et j’y passerais bien quelques vacances d’été. Malheureusement, au fil des temps, elle est devenue le lieu de villégiature privilégié des très riches Américains et des anciens présidents. Barack et Michelle y possèdent une magnifique maison. Bref, une chasse gardée. Mais ce ne fut pas toujours le cas.

Je m’y suis intéressé par le biais de Somerset Maugham. En étudiant sa vie, j’ai appris qu’il y avait séjourné en compagnie du poète Max Eastman et de son épouse Elyana Krylenko. Une photo a immortalisé cet été avec ces trois personnages. Le trio composé de cette superbe femme et de ces deux beaux hommes nous fait rêver.

Et voilà que, cette année, Richard Russo publie un roman, « Retour à Martha’s Vineyard » qui raconte l’histoire de trois hommes amoureux de la même femme, en vacances sur cette île. Le parallèle est troublant et même si les époques et le nombre de personnages ne correspondent pas, je me suis laissé emporter par ce récit.

Au début des années 70, Lincoln, Teddy, Mickey et Jacy font partie de la même université. Lors de l’été 1971, pour la fin de leurs études, ils décident de passer un dernier week-end ensemble à Martha’s Vineyard où Lincoln possède une maison héritée de sa mère. Les trois garçons sont amoureux de Jacy, une fille merveilleuse au caractère bien trempé. Mais à la fin du séjour, elle disparaît mystérieusement pour toujours sans laisser de traces. Fugue ? Meurtre ? Enlèvement ? Quarante ans plus tard, ils se retrouvent au même endroit, hantés par la même question : « qu’est devenue Jacy ? ». Autour de cette énigme, et dans le cadre fermé de cette île romantique, l’auteur se lance dans une passionnante introspection des caractères afin de nous permettre d’élucider le mystère. Pour notre bonheur de lecteurs, tout s’éclaire à la fin. C’est inattendu et l’on n’est pas déçu. Bref j’ai adoré et dévoré ce roman psychologique, chose rare pour moi qui ne suis pas grand fan de la littérature américaine.

En plus de la couverture, je vous joins quelques photos de l’île…

jllb