Mary
Wollstonecraft
1759-1797
Femme de caractère et féministe convaincue, Mary Wollstencraft a vécu dans une époque où la société patriarcale britannique était très pesante. Femme de lettres, elle se révolte contre cet état de fait et publie en 1792 « Défense des droits de la femme », trois ans après la fameuse « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne » d’Olympe de Gouges qui lui valut de se faire trancher la tête en 1793. Personne n’aura le temps de trancher le cou de Mary Wollstonecraft puisqu’elle meurt en couches en 1797 à l’âge de 38 ans.
Toutefois, sa courte carrière a été riche. D’abord comme pédagogue, puisqu’elle était institutrice et publia des ouvrages éducatifs, dont « Pensées pour l’éducation des filles ». Ensuite comme révolutionnaire avec la publication en 1790 de « A vindication of the rights of men », ouvrage dans lequel elle se positionne en faveur de la République plutôt que de la monarchie. Elle est une intellectuelle pourfendeuse des privilèges. Enfin comme féministe avec son pamphlet « Défense des droits de la femme » dans lequel elle dit : « Les êtres humains s’inclinent devant leurs oppresseurs. Au lieu d’insister sur leur droit inné à la liberté, ils rampent dans la poussière et disent “nous voulons manger et boire, car nous pouvons mourir demain”. Il en va de même des femmes. Elles s’abaissent par la même propension à jouir du moment présent et, en définitive, font fi d’une liberté qu’elles n’ont jamais la force de conquérir. »
Un dernier mot sur Mary Wollstonecraft : elle est morte en couches, mais sa fille a survécu. Elle connaîtra la célébrité à vingt ans en publiant un livre qui allait devenir mythique : Frankeinstein. C’était Mary Shelley…